mardi 4 mai 2010

Vie privée : Google repousse la sortie de Street View Allemagne

Le gouvernement allemand a annoncé vendredi que le géant californien Google repoussait la sortie de Google Street View pour l'Allemagne : « lors d'un entretien avec la ministre de la Consommation Ilse Aigner, Google s'est engagé à ne lancer son nouveau service que quand toutes les plaintes déposées par des citoyens allemands auront été traitées ». Les craintes des Allemands incluent les photographies de leurs propriétés, de leurs visages (pas toujours suffisamment anonymisées) ou la collecte des SSID et adresses MAC des réseaux Wi-Fi visibles.

Ce dernier point ne relève pas du service Street View, mais a provoqué un gigantesque tollé dans ce pays la semaine dernière. Il a en effet été révélé que les voitures de Google qui prennent des photos des rues du monde entier scannent également les réseaux Wi-Fi alentour pour améliorer les services de géolocalisation des téléphones sous Android. La technique vient en complément de la triangulation des antennes téléphoniques et du GPS. Google a même dû se justifier d'avoir collecté ces données sans le déclarer aux autorités allemandes. L'entreprise explique que les données ne sont pas personnelles, sont émises sur la voie publique, que de toute façon elle ne les donne à personne, et que d'autres entreprises le faisaient déjà avant elle. Une position très défensive donc, Google ayant manifestement raté sa communication sur ce dossier : « Il est clair, avec du recul, qu'une plus grande transparence aurait été mieux » explique Peter Fleischer, le Conseiller Monde pour la Vie Privée de Google.Les solutions proposées par Mountain View consistent à flouter toute personne, propriété ou rue entière dont on lui ferait la demande. Elle a également déclaré son fichier d'adresses Wi-Fi aux différentes CNIL européennes. Mais Google compte toujours sortir Street View Allemagne dans l'année.

Pour éviter de finir comme Facebook

Les citoyens allemands aiment leur vie privée, et s'empressent de la défendre dès qu'ils la sentent menacée. Google a appris à ses dépens qu'étendre ses tentacules outre-rhin se révélait plus compliqué que dans le reste de l'Europe. Il s'est rendu compte qu'à trop insister il risquait de subir le même sort que Facebook, victime d'une enquête de plusieurs pays européens sur l'initiative de l'Allemagne. Un excès de prudence lui permettra donc d'éviter que se prolonge ce fiasco en relations publiques.

Par Jeff

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