
Le site du ministère des communications égyptien.
Des adresses Internet totalement écrites en caractères arabes… Pour la première fois depuis sa création en 1998, l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (Icann), a rendu possible, jeudi 6 mai, l'écriture des adresses URL avec des alphabets non latins. Une mesure "historique", selon les termes employés par l'organisme américain, qui gère les noms de domaine Internet à l'échelle mondiale.
L'Egypte, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis sont les premiers pays à pouvoir utiliser les domaines géographiques – à l'image du ".fr" – en langue arabe. Jusqu'à présent, l'adresse Internet pouvait être écrite en arabe, mais ce n'était pas le cas du suffixe géographique en fin d'adresse.
L'un des premiers sites à bénéficier de cette mesure est celui du ministère des communications égyptien. "Maintenant commence le plus difficile du travail. Les pays doivent désormais lancer les processus pour permettre l'accès au plus grand nombre de leurs habitants, au jour le jour" à ces services, souligne l'Icann sur son blog.
VERS UNE "BALKANISATION" DU WEB ?
Inscrits dans le serveur racine du réseau, les nouveaux suffixes n'apparaissent toutefois pas toujours de manière convenable et dans la langue originale, dans certains navigateurs.
L'ouverture des adresses Internet aux langues non latines, lancée par l'organe américain en juin 2008, devrait également bénéficier prochainement à d'autres langues, comme le cyrillique ou l'hébreu. Au total, une vingtaine de pays ont déposé des demandes auprès de l'Icann.
Avec cette initiative, l'Icann entend lutter contre la "balkanisation" du Web. Mais en réalité, la Chine, qui compte désormais 400 millions d'internautes, propose déjà des systèmes "alternatifs" qui contournent le système de l'Icann et permettent d'écrire les adresses en chinois.
Le Monde.fr
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