En matière d'environnement, il n'est pas fréquent d'annoncer de bonnes nouvelles, et les engagements financiers dépassent rarement les promesses. Les pays riches ont pourtant annoncé jeudi qu'ils allaient porter à environ 4 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros) leurs aides consacrées à la lutte contre la déforestation d'ici 2012, soit 500 millions de dollars de plus que promis au sommet de Copenhague.
Cette somme inclut les 3,5 milliards de dollars promis par six pays – Etats-Unis, Norvège, Japon, Royaume-Uni, France et Australie – à Copenhague en décembre 2009. La Norvège et les Etats-Unis avaient alors mis chacun 1 milliard de dollars sur la table, la France 375 millions, le Japon 500 millions, le Royaume-uni 480 millions et l'Australie 120 millions.
De nouvelles promesses ont été recueillies, notamment en provenance de l'Allemagne (350 millions d'euros) et du Danemark, a annoncé jeudi le premier ministre norvégien, Jens Stoltenberg, à l'occasion d'une conférence internationale sur la déforestation à Oslo.
13 MILLIONS D'HECTARES PAR AN
Selon le Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat (GIEC), la déforestation représente 17 % des émissions globales de gaz à effet de serre, soit plus que le secteur du transport. "Ralentir la déforestation et la dégradation des forêts permet les réductions les plus importantes, les plus rapides et les moins chères des émissions mondiales" de gaz à effet de serre, a ajouté le premier ministre.
La lutte contre la déforestation pourrait représenter un tiers des mesures nécessaires d'ici 2020 pour limiter à 2 °C le réchauffement de la planète, selon la Norvège.
Le rythme de la déforestation ralentit. Entre 2000 et 2010, elle a entraîné la perte brute (sans compter le reboisement) de 13 millions d'hectares de forêts par an, contre 16 millions dans les années 1990, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Mais sur la décennie, les pertes annuelles nettes (en tenant compte du reboisement) à l'échelle mondiale restent équivalentes à un territoire de la taille du Costa Rica (soit 5 100 000 ha), selon le FAO.
Le Monde
Si les pays riches veulent préserver les forêts des pays qui ne le sont pas, le plus efficace serait qu’ils achètent leurs forêts
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